Est-ce plus facile de créer des déclics dans les nouveaux lieux de travail ? 

Une des convictions d'Autrement Formations, "Sortir du cadre permet une situation d'ouverture", le collaborateur est plus à même d'expérimenter de nouvelles postures dans un nouvel lieu. Et comme l'univers est farceur, je suis amené à animer huit ateliers, en entreprise, dans un espace de travail nouvelle génération...

L’espace de travail c’est important, le lieu a une âme, certains le qualifie même de personnage au théâtre. Les entreprises américaines l'ont bien compris et ils ont investi pour améliorer le quotidien des collaborateurs. La licorne du secteur, c'est à dire la start-up côtée à plus d'un milliard de dollards, c'est We Work. Son principe : créer des espaces nouvelles générations et les louer à d'autres entreprises. Ici, tout est luxe, calme et volupté : on fait tout rendre la vie plus agréable : du salon confortable à l'esprit scandinave, au billard, en passant par les boissons gratuites à volonté. La sulfureuse start-up américaine est connue pour ça, mais aussi, pour sa descente aux enfers,  une perte de valorisation record de 36 milliards. 

Mais moi, ce que je veux savoir c'est : est-ce plus facile ici, pour créer des déclics, développer des compétences et fédérer ? 

L'atelier commence, j'ai deux heures pour permettre aux équipes résidentes de créer du lien, les faire se rencontrer, se fédérer. Et il y a du boulot ! Ils ne se connaissent même pas leur prénom alors que certains travaillent les uns à côté des autres.

S'ils sont timides, je les sens plutôt réceptifs. La vingtaine de participants sont majoritairement trentenaires, et ils ont un goût prononcé pour passer vite à de nouveaux exercices. Le moment qui retient le plus leur attention de zappeur confirmé, c'est le jeu autour des émotions. On aborde la délicate question du : comment exprimer ses émotions, la congruence, ou encore mettre ses émotions au service de son équipe. Un grand moment !  

Résultat, la séance s'est bien déroulée. Par expérience, j'ai trouvé les participants plus en situation d'ouverture que dans des bureaux sans âmes à la Défense, mais ce n'est pas aussi puissant que d'être dans un lieu comme le théâtre de Belleville. En revanche, j'avoue que travailler ici donne un aperçu du travail du futur. Je vote pour des bureaux en plein cœur de Paris, adaptés aux nouveaux modes de travail. 

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